Construire une caserne de gendarmerie amène en préambule une réflexion sociétale sur les objectifs urbains et architecturaux à atteindre en termes de dialogue et d’intégration dans le contexte à investir.
En même temps, il nous interpelle sur l’équilibre à rechercher entre la rigueur et la sécurité induites par la fonction et la nécessité d’en faire un lieu citoyen, ouvert sur la cité et porteur de valeurs républicaines et contemporaines. En cela, le projet se veut contextuel à la recherche de cet équilibre entre la nécessaire exemplarité de l’équipement public, la recherche d’une qualité de vie interne à la caserne en même temps qu’une intégration architecturale, paysagère et sociale dans le contexte urbain proposé. La lecture des éléments de programme nous a suggéré un vocabulaire découlant de l’analyse du contexte : îlot en proue, cité jardin, parvis intermodal, élément signal…
Tout l’enjeu de ce projet réside principalement dans la composition urbaine qui va dessiner l’implantation de la gendarmerie sur ce carrefour d’entrée de ville. La minéralité du projet est de teinte claire contrastée de bois d’essence régionale pour les logements, alors que l’enveloppe de béton de la gendarmerie reçoit une résille d’inox garantissant l’intimité du lieu de travail et participant à la gestion de l’ensoleillement plein ouest de sa façade principale.
L’identité architecturale de cet équipement se révèle alors contemporaine dans une sobriété de rigueur tout en affirmant une ouverture à la ville tant dans la morphologie architecturale que dans ses intentions.