Maison pluriprofessionnelle de santé

L’opération répond à 3 enjeux majeurs. D’abord, la nécessité d’une intégration douce dans le paysage du vignoble en proposant un dialogue contemporain avec les dispositifs architecturaux du territoire. Ensuite, offrir un outil performant pour les professionnels comprenant un pôle de médecine générale (6 cabinets), un pôle dentaire (4 cabinets), un pôle auxiliaires médicaux (6 cabinets). Enfin, rendre lisible la maison de santé et son fonctionnement par pôles, en offrant des espaces de qualité pour les patients. Le premier enjeu du projet fut d’éviter la construction d’une architecture générique et décontextualisée « d’entrée de ville ». Pour cela, le projet prend le parti d’une architecture de toits et de corps de bâtiments distincts, en faisant référence aux corps de ferme qui gravitent autour d’une cour commune. La performance de l’outil de travail pour les professionnels est donnée par la qualité des espaces, leur capacité d’évolution, la simplicité et la lisibilité de fonctionnement de l’articulation des différents pôles. Chaque pôle se matérialise selon un corps de bâtiment autonome, avec la possibilité d’accès séparés (pour les professionnels ou pour une adaptation aux protocoles sanitaires). Le hall, l’accueil et les espaces interstitiels permettent de connecter l’ensemble des pôles avec un fonctionnement de guichet unique et profitent d’une grande transparence sur le jardin central et sur les vignes. Cette conception permettra d’envisager aisément les extensions futures avec des accès chantier différenciés des accès public. Tous les pôles fonctionnent sur le même principe : espaces d’accueil, d’attente et de secrétariat orientés vers l’intérieur du dispositif et sur le jardin central, qui s’inscrit ainsi dans la continuité des espaces d’attente. Les salles de consultation sont orientées vers l’extérieur et profitent de plus d’intimité avec des vues dégagées sur le paysage grâce à des façades vitrées sur le jardin central et des fenêtres sur allège d’1m20 sur l’extérieur ; des rideaux intérieurs et des stores extérieurs permettent également d’assurer le contrôle solaire. Le projet favorise l’usage de matériaux biosourcés et locaux : allèges pleines et certains pignons en blocs massifs de pierre de Chauvigny, façades et menuiseries en bois, protégées par des débords de toiture en zinc. L’usage de matériaux bruts et naturels ainsi que la proposition d’une architecture sobre et évolutive ont été les conditions d’un projet économe énergétiquement et financièrement.